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Des Photographes,
des Japons

Des Photographes, des Japons

Institut Franco-Japonais de Tokyo
Tokyo, Japon
8 avril – 23 mai 2010
Commissaires d’exposition : Christine Cibert & Mika Sato

Photographes exposés : Benoît Dupuis, Claude Estèbe, Emmanuel Guillaud, K-Narf, Philippe Pelletier, Bruno Quinquet,
Éric Rechsteiner, Lucille Reyboz, Franck Robichon, Florian Ruiz
Table ronde avec les dix photographes exposés, Hosoe Heikoh et Mariko Takeuchi
L’exposition a ensuite été accueillie à l’Institut Franco-Japonais de Kyoto et celui de Fukuoka (Japon) en 2011

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S’il y a plus d’un siècle, c’est la France qui a inventé la photographie, aujourd’hui, c’est le Japon qui est le plus grand producteur d’appareils photos au monde. L’image, à travers son histoire et sa technologie, reste l’un des meilleurs sujets d’échanges culturels entre nos deux pays depuis plus de 150 ans.

Cette exposition a pour volonté de présenter les regards, tous différents, de 10 photographes français actuels qui, de longue date, entretiennent un lien fort avec le Japon. Fi des clichés exotiques, touristiques et artificielles, des impressions fantasmatiques et biaisées sur le Japon, ces 10 photographes – une femme et neuf hommes – ont élu ce pays comme leur terre d’adoption, qu’ils ont cherché à capter de l’intérieur et à comprendre en profondeur. Sans thématique préalable, à travers 10 séries d’images présentées chacune sous la forme d’un tirage unique et d’une projection permanente complémentaire, chaque photographe nous raconte une histoire originale tirée d’un univers particulier, avec son style singulier, sa propre sensibilité, sa vision subjective et son vécu personnel. Entre reportage, documentaire, photographie d’art et photojournalisme, chacun nous relate le Japon, un Japon, son Japon. Regard sociologique, esthétique, humoristique, mélancolique ou érotique. Masculin / Féminin. Urbanité / Ruralité. Plein / Vide. Intérieur / Extérieur. Présence / Absence. Nuit / Jour. Jeunesse / Vieillesse. Monochromie / Polychromie. Tous ces thèmes sont abordés à travers les 10 séries exposées.

Face aux gaïjin, les Japonais étant souvent sensibles et curieux du regard que porte l’autre sur leur propre pays, cette exposition pourrait être une réponse visuelle et artistique, une nouvelle expression de rencontre entre nos deux pays, une invitation au voyage. Néanmoins, à l’exception de quelques grands noms, cette photographie reste souvent méconnue et incomprise en Europe, et ce malgré une fascination occidentale pour le Japon. Celle-ci s’arrête trop souvent aux stéréotypes de l’exotisme japonais : un mélange du « traditionnel » (cérémonie du thé, geishas, esthétique zen) et de l’« étrange » (bondage, culture otaku). Le pays, et surtout sa capitale, reste un aimant photographique, un passage obligé pour un grand nombre de photographes étrangers. Mais le Japon ne se livre pas facilement et trop souvent ces explorations photographiques ne dépassent pas le cliché fantasmé du pays ou portent lourdement le poids de l’influence de Moriyama ou d’Araki.

Les dix photographes présentés ici ont fait du Japon leur pays adoptif, une relation qui leur donne un regard privilégié. Les approches photographiques se multiplient, certains privilégiant un style documentaire classique, d’autres une approche conceptuelle nourrie par des principes parfois très japonais. A travers leurs images on découvre la diversité des visages du Japon contemporain—de la réalité cachée de l’exclusion sociale au vieillissement de la population, du chaos visuel du Tokyo ultramoderne à la simplicité de ses quartiers anciens. Ils nous dévoilent leurs univers personnels, le Japon qui leur est propre, au hasard de leurs déambulations. « Des photographes, des Japons » est un dialogue fascinant entre deux pays photographiques qui révèle une multiplicité de visions de ce pays formidablement complexe.

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S’il y a plus d’un siècle, c’est la France qui a inventé la photographie, aujourd’hui, c’est le Japon qui est le plus grand producteur d’appareils photos au monde. L’image, à travers son histoire et sa technologie, reste l’un des meilleurs sujets d’échanges culturels entre nos deux pays depuis plus de 150 ans.

Cette exposition a pour volonté de présenter les regards, tous différents, de 10 photographes français actuels qui, de longue date, entretiennent un lien fort avec le Japon. Fi des clichés exotiques, touristiques et artificielles, des impressions fantasmatiques et biaisées sur le Japon, ces 10 photographes – une femme et neuf hommes – ont élu ce pays comme leur terre d’adoption, qu’ils ont cherché à capter de l’intérieur et à comprendre en profondeur. Sans thématique préalable, à travers 10 séries d’images présentées chacune sous la forme d’un tirage unique et d’une projection permanente complémentaire, chaque photographe nous raconte une histoire originale tirée d’un univers particulier, avec son style singulier, sa propre sensibilité, sa vision subjective et son vécu personnel. Entre reportage, documentaire, photographie d’art et photojournalisme, chacun nous relate le Japon, un Japon, son Japon. Regard sociologique, esthétique, humoristique, mélancolique ou érotique. Masculin / Féminin. Urbanité / Ruralité. Plein / Vide. Intérieur / Extérieur. Présence / Absence. Nuit / Jour. Jeunesse / Vieillesse. Monochromie / Polychromie. Tous ces thèmes sont abordés à travers les 10 séries exposées.

Face aux gaïjin, les Japonais étant souvent sensibles et curieux du regard que porte l’autre sur leur propre pays, cette exposition pourrait être une réponse visuelle et artistique, une nouvelle expression de rencontre entre nos deux pays, une invitation au voyage. Néanmoins, à l’exception de quelques grands noms, cette photographie reste souvent méconnue et incomprise en Europe, et ce malgré une fascination occidentale pour le Japon. Celle-ci s’arrête trop souvent aux stéréotypes de l’exotisme japonais : un mélange du « traditionnel » (cérémonie du thé, geishas, esthétique zen) et de l’« étrange » (bondage, culture otaku). Le pays, et surtout sa capitale, reste un aimant photographique, un passage obligé pour un grand nombre de photographes étrangers. Mais le Japon ne se livre pas facilement et trop souvent ces explorations photographiques ne dépassent pas le cliché fantasmé du pays ou portent lourdement le poids de l’influence de Moriyama ou d’Araki.

Les dix photographes présentés ici ont fait du Japon leur pays adoptif, une relation qui leur donne un regard privilégié. Les approches photographiques se multiplient, certains privilégiant un style documentaire classique, d’autres une approche conceptuelle nourrie par des principes parfois très japonais. A travers leurs images on découvre la diversité des visages du Japon contemporain—de la réalité cachée de l’exclusion sociale au vieillissement de la population, du chaos visuel du Tokyo ultramoderne à la simplicité de ses quartiers anciens. Ils nous dévoilent leurs univers personnels, le Japon qui leur est propre, au hasard de leurs déambulations. « Des photographes, des Japons » est un dialogue fascinant entre deux pays photographiques qui révèle une multiplicité de visions de ce pays formidablement complexe.

Benoît Dupuis • Le Temps qu’il fait : Déambulations

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Adoptant un point de vu subjectif, cette série rend compte de l’activité déambulatoire d’un photographe dans le quartier de Sumida-ku, privilégiant le bord de la rivière Arakawa et les jardins mystérieux dans lesquels il s’aventure.

Biographie

Né le 13 janvier 1956 à Auxerre, peintre de formation, il reçoit sa première commande de peinture murale en Asie en 1994, puis s’établit à Hong Kong en 1996 où il fonde en 1999 la revue « Tofu-magazine ». Installé aujourd’hui à Tokyo, son activité principale est la photographie.

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Benoît Dupuis • Le Temps qu’il fait : Déambulations

Adoptant un point de vu subjectif, cette série rend compte de l’activité déambulatoire d’un photographe dans le quartier de Sumida-ku, privilégiant le bord de la rivière Arakawa et les jardins mystérieux dans lesquels il s’aventure.

Biographie

Né le 13 janvier 1956 à Auxerre, peintre de formation, il reçoit sa première commande de peinture murale en Asie en 1994, puis s’établit à Hong Kong en 1996 où il fonde en 1999 la revue « Tofu-magazine ». Installé aujourd’hui à Tokyo, son activité principale est la photographie.

Claude Estèbe • Uchimata

La genèse de cet hommage truffaldien aux jambes nippones remonte à un premier séjour à la Villa Kujoyama à Kyôto en 1994. Photographiant les danseurs de la chorégraphe Susan Buirge, je fus surpris par leurs rapports au sol, leur manière de marcher, de se tenir debout ou de s’asseoir sur un tatami, si différente de la nôtre. En flânant sur Kawaramachi, je commençais à repérer les éléments syntaxiques de ce langage de jambes des Japonaises si particulier. Depuis 200 ans, Uchimata — les pieds en dedans — est une pose féminine essentielle, liée au kimono, codifiée, sublimée dans le style nihonga, toujours d’actualité dans les looks kawaii des manga ou des gyaru de Shibuya.

Biographie

Après un doctorat à l’INALCO sur la photographie au Japon, Claude Estèbe est  chercheur associé en histoire visuelle au LHIVIC/EHESS. Japonologue et photographe, son œuvre questionne la séduction, le corps culturel et ses invariants autour des  mythologies de la subculture. Résident à la Villa Kujoyama en 2000 et lauréat de la Bourse Louis Roederer/BNF en 2007, il a publié  Les Derniers samouraïs (éditions Marval, 2001) et Le Crépuscule des Geishas (éditions Marval, 2002).

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Claude Estèbe • Uchimata

La genèse de cet hommage truffaldien aux jambes nippones remonte à un premier séjour à la Villa Kujoyama à Kyôto en 1994. Photographiant les danseurs de la chorégraphe Susan Buirge, je fus surpris par leurs rapports au sol, leur manière de marcher, de se tenir debout ou de s’asseoir sur un tatami, si différente de la nôtre. En flânant sur Kawaramachi, je commençais à repérer les éléments syntaxiques de ce langage de jambes des Japonaises si particulier. Depuis 200 ans, Uchimata — les pieds en dedans — est une pose féminine essentielle, liée au kimono, codifiée, sublimée dans le style nihonga, toujours d’actualité dans les looks kawaii des manga ou des gyaru de Shibuya.

Biographie

Après un doctorat à l’INALCO sur la photographie au Japon, Claude Estèbe est  chercheur associé en histoire visuelle au LHIVIC/EHESS. Japonologue et photographe, son œuvre questionne la séduction, le corps culturel et ses invariants autour des  mythologies de la subculture. Résident à la Villa Kujoyama en 2000 et lauréat de la Bourse Louis Roederer/BNF en 2007, il a publié  Les Derniers samouraïs (éditions Marval, 2001) et Le Crépuscule des Geishas (éditions Marval, 2002).

Emmanuel Guillaud • Into the dark

from the serie "Into the dark"

Into the dark est une plongée dans des lieux éternellement sombres et silencieux. Des ombres passent, certains s’y perdent dans des réalités virtuelles; des teenagers errent dans des couloirs vides, d’autres élisent pour quelques heures ou quelques nuits un domicile précaire, éphémère, obscur, moderne et froid. Into the dark est une vision partielle et sombre des manga- kissa, de modernes et noirs entertainement centers nichés dans les sous-sols de Tokyo.

Biographie

Premier occidental à avoir reçu le Tokyo Wonderwall Award, il a participé à des expositions et projections collectives à la galerie g/p (Tokyo 2009), au Musée d’Art de Palm Springs (2009), au Musée d’Art Contemporain de Tokyo (2005), au festival Photo España (Descubrimientos 2009) et au Festival de Photographie de Yokohama 2010. De dérives solitaires et nocturnes, il retire des fragments de réalités remaniés sous la forme de diaporamas ou installations sur des écrans multiples, notamment pour la Galerie Noorderlicht (Hollande) et les jardins de l’ancienne Ambassade de France à Tokyo (No man’s land 2009).

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Emmanuel Guillaud • Into the dark

Into the dark est une plongée dans des lieux éternellement sombres et silencieux. Des ombres passent, certains s’y perdent dans des réalités virtuelles; des teenagers errent dans des couloirs vides, d’autres élisent pour quelques heures ou quelques nuits un domicile précaire, éphémère, obscur, moderne et froid. Into the dark est une vision partielle et sombre des manga- kissa, de modernes et noirs entertainement centers nichés dans les sous-sols de Tokyo.

Biographie

Premier occidental à avoir reçu le Tokyo Wonderwall Award, il a participé à des expositions et projections collectives à la galerie g/p (Tokyo 2009), au Musée d’Art de Palm Springs (2009), au Musée d’Art Contemporain de Tokyo (2005), au festival Photo España (Descubrimientos 2009) et au Festival de Photographie de Yokohama 2010. De dérives solitaires et nocturnes, il retire des fragments de réalités remaniés sous la forme de diaporamas ou installations sur des écrans multiples, notamment pour la Galerie Noorderlicht (Hollande) et les jardins de l’ancienne Ambassade de France à Tokyo (No man’s land 2009).

K-NARF • Photograffiti, série de portraits vidéo

Artiste franco-australien, né en 1970 à Saint Etienne (France), il étudie et pratique l’architecture à Paris avant de partir vivre à Sydney, où il se consacre de plus en plus à la photographie, puis à Tokyo à partir de 2000.

Son travail a la particularité d’explorer de nouveaux moyens d’expression photographique et bouscule ainsi les codes traditionnels. Ses expositions, souvent réalisées sous la forme d’installation éphémère, sont montrées dans des lieux tout autant classiques qu’iconoclastes.

Depuis dix ans, il revendique le statut d’artiste nomade indépendant, ne cessant de voyager à travers le monde pour exposer ses créations, obtenant ainsi le soutien de nombreuses personnalités du monde de l’art.


Sous l’alias de K-NARF, il crée ses photograffitis inspiré par les codes et techniques utilisés par les artistes du street art. Il a notamment exposé au musée d’art contemporain de Scottsdale (Phoenix, Arizona), au Museum of Sydney, à la Japan Foundation for the Arts, à l’Ambassade de France à Tokyo ainsi qu’aux rencontres photographiques d’Arles. Il est actuellement représenté par la Clear Gallery à Tokyo et par la galerie Agathe Hélion à Paris.

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K-NARF • Photograffiti, série de portraits vidéo

Artiste franco-australien, né en 1970 à Saint Etienne (France), il étudie et pratique l’architecture à Paris avant de partir vivre à Sydney, où il se consacre de plus en plus à la photographie, puis à Tokyo à partir de 2000.

Son travail a la particularité d’explorer de nouveaux moyens d’expression photographique et bouscule ainsi les codes traditionnels. Ses expositions, souvent réalisées sous la forme d’installation éphémère, sont montrées dans des lieux tout autant classiques qu’iconoclastes.

Depuis dix ans, il revendique le statut d’artiste nomade indépendant, ne cessant de voyager à travers le monde pour exposer ses créations, obtenant ainsi le soutien de nombreuses personnalités du monde de l’art.


Sous l’alias de K-NARF, il crée ses photograffitis inspiré par les codes et techniques utilisés par les artistes du street art. Il a notamment exposé au musée d’art contemporain de Scottsdale (Phoenix, Arizona), au Museum of Sydney, à la Japan Foundation for the Arts, à l’Ambassade de France à Tokyo ainsi qu’aux rencontres photographiques d’Arles. Il est actuellement représenté par la Clear Gallery à Tokyo et par la galerie Agathe Hélion à Paris.

Philippe Pelletier • Dans la nature des choses

"Dans la Nature des Choses": vues de nature urbaine la nuit à Tokyo.

Photographies de nuit dans Tokyo, lorsque l’exil des corps laisse enfin place à une discrète nature de quartier en mal d’espace, en mal de droit d’auteur sur toute forme et son architecture. Dans cet urbanisme dense sous lumière artificielle, le végétal profite du calme de la scène pour se regarder dans les vitres. Et se reconnaître ? …

Biographie

Né à Bordeaux en 1959, habite à Tokyo depuis 1984
1981-1983 : Initiation à la photographie à Bordeaux, France
1983-92 : Nombreux voyages en Asie et Océanie. Expositions personnelles dont « Impressions transsibériennes » (IFJT).
1993 : Assistant photographe pour la RMN (Réunion des Musées Nationaux) à Paris
1994-2010 : Photographe indépendant 

"Dans la Nature des Choses": vues de nature urbaine la nuit à Tokyo.

Philippe Pelletier • Dans la nature des choses

Photographies de nuit dans Tokyo, lorsque l’exil des corps laisse enfin place à une discrète nature de quartier en mal d’espace, en mal de droit d’auteur sur toute forme et son architecture. Dans cet urbanisme dense sous lumière artificielle, le végétal profite du calme de la scène pour se regarder dans les vitres. Et se reconnaître ? …

Biographie

Né à Bordeaux en 1959, habite à Tokyo depuis 1984
1981-1983 : Initiation à la photographie à Bordeaux, France
1983-92 : Nombreux voyages en Asie et Océanie. Expositions personnelles dont « Impressions transsibériennes » (IFJT).
1993 : Assistant photographe pour la RMN (Réunion des Musées Nationaux) à Paris
1994-2010 : Photographe indépendant 

Bruno Quinquet • 2LDK, espace privé, espace rêvé

2LDK (2 rooms Living Dining Kitchen). Code japonais comptabilisant les pièces d’un appartement. Au Japon, le verre opaque ou texturé est souvent utilisé aux fenêtres des espaces privés pour les protéger des regards extérieurs. La surface du verre dresse le portrait impressionniste d’un espace ainsi rendu anonyme. Ce projet consiste à prendre des photographies de telles fenêtres et de les inviter à venir habiter mon espace personnel. Cette mise en abyme de la photographie donne naissance à un espace virtuel hybride où mon appartement devient espace d’exposition.

Biographie

Après une carrière d’ingénieur du son, c’est sur le tard que j’aborde la photographie au Japon. Bien que tout mon travail se nourrisse d’une exploration inlassable de la capitale japonaise, je tente de donner à chaque projet une base conceptuelle ou thématique, ainsi qu’une identité graphique spécifique. L’ensemble peut être vu comme une tentative de décodage de la ville. Plus particulièrement, “2LDK” et “Salaryman Project” et s’intéressent au rapport qu’entretiennent photographie et sphère privée.

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Bruno Quinquet • 2LDK, espace privé, espace rêvé

2LDK (2 rooms Living Dining Kitchen). Code japonais comptabilisant les pièces d’un appartement. Au Japon, le verre opaque ou texturé est souvent utilisé aux fenêtres des espaces privés pour les protéger des regards extérieurs. La surface du verre dresse le portrait impressionniste d’un espace ainsi rendu anonyme. Ce projet consiste à prendre des photographies de telles fenêtres et de les inviter à venir habiter mon espace personnel. Cette mise en abyme de la photographie donne naissance à un espace virtuel hybride où mon appartement devient espace d’exposition.

Biographie

Après une carrière d’ingénieur du son, c’est sur le tard que j’aborde la photographie au Japon. Bien que tout mon travail se nourrisse d’une exploration inlassable de la capitale japonaise, je tente de donner à chaque projet une base conceptuelle ou thématique, ainsi qu’une identité graphique spécifique. L’ensemble peut être vu comme une tentative de décodage de la ville. Plus particulièrement, “2LDK” et “Salaryman Project” et s’intéressent au rapport qu’entretiennent photographie et sphère privée.

Eric Rechsteiner • Senior’s club

IFJseniors01

Les clubs du 3ème âge à Tokyo. 1ere partie, les sports : pétanque, wanage, yoga et autres sports pratiques par les plus de 65 ans.

Biographie

Photographe documentaire, il vit et travaille à Tokyo. Co-fondateur du Sha-do Collective. Il publie en septembre prochain aux éditions Slatkine a Genève, « De verdiers de cerises de neige », avec des textes de l’écrivain Frédéric Mairy.

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Eric Rechsteiner • Senior’s club

Les clubs du 3ème âge à Tokyo. 1ere partie, les sports : pétanque, wanage, yoga et autres sports pratiques par les plus de 65 ans.

Biographie

Photographe documentaire, il vit et travaille à Tokyo. Co-fondateur du Sha-do Collective. Il publie en septembre prochain aux éditions Slatkine a Genève, « De verdiers de cerises de neige », avec des textes de l’écrivain Frédéric Mairy.

Lucille Reyboz • Bento

Bento est une invitation à la dégustation. L’exaltation de la nature et la sublimation de la matière, aussi bien végétale que minérale, sont exprimées dans ce travail.  Le dispositif utilisé combine plusieurs prises de vue calqué sur le bento, cette boite repas juxtaposant plusieurs saveurs gustatives. Dans chacun de ses bentos, Lucille confronte des fragments de mondes différents : pierres, animaux, détails de corps, plantes, et par conséquent plusieurs sensations liées à leur vision très rapprochée.

Biographie

Une enfance vécue au Mali puis au Sénégal, Lucille Reyboz devient photographe, après avoir été initiée par son père. Son travail donne lieu à deux ouvrages,  « Batammaba, bâtisseurs d’univers », sur le pays Tamberma au Togo  et « Source » (éditions de La Martinière) où paraît la série sur les bains japonais. En 2008, l’exposition « Chroniques Japonaises », réunissant l’ensemble de son travail sur le  Japon est présentée chez HSBC dans le cadre de Paris Photo et à l’institut franco-japonais de Tokyo en 2009. Lucille Reyboz partage son temps aujourd’hui entre le Japon, la France et l’Afrique

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Lucille Reyboz • Bento

Bento est une invitation à la dégustation. L’exaltation de la nature et la sublimation de la matière, aussi bien végétale que minérale, sont exprimées dans ce travail.  Le dispositif utilisé combine plusieurs prises de vue calqué sur le bento, cette boite repas juxtaposant plusieurs saveurs gustatives. Dans chacun de ses bentos, Lucille confronte des fragments de mondes différents : pierres, animaux, détails de corps, plantes, et par conséquent plusieurs sensations liées à leur vision très rapprochée.

Biographie

Une enfance vécue au Mali puis au Sénégal, Lucille Reyboz devient photographe, après avoir été initiée par son père. Son travail donne lieu à deux ouvrages,  « Batammaba, bâtisseurs d’univers », sur le pays Tamberma au Togo  et « Source » (éditions de La Martinière) où paraît la série sur les bains japonais. En 2008, l’exposition « Chroniques Japonaises », réunissant l’ensemble de son travail sur le  Japon est présentée chez HSBC dans le cadre de Paris Photo et à l’institut franco-japonais de Tokyo en 2009. Lucille Reyboz partage son temps aujourd’hui entre le Japon, la France et l’Afrique

Frank Robichon • Front de mer

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L’archipel japonais et ses 3900 îles s’étire sur près de 3000 km du Nord au Sud, exposant près de 35000 km de côtes aux océans alors que la France métropolitaine n’en compte que 5500 km. Si les paysages maritimes ont inspiré les artistes qui ont fait la renommée des estampes japonaises, le visiteur sera surpris de voir que la beauté des sites est souvent dénaturée par des amas de blocs de béton. Le Japon est exposé aux séismes et aux raz de marées et le pays s’est lancé depuis les années soixante dans un combat face aux éléments, en érigeant des barricades sur son « front de mer ». Il est admis que plus de 50% des côtes japonaises sont défigurées par le béton.

Biographie

Photographe autodidacte et diplômé en langue et culture japonaise aux Langues Orientales à Paris, Franck Robichon vit au Japon depuis 1990. Après avoir collaboré avec des publications comme le New York Times, l’International Herald Tribune, Newsweek, Le Monde et Géo, il est actuellement photographe à l’agence epa (european pressphoto agency). En 2009, il a obtenu un prix au World Press Photo dans la catégorie sport et action pour une image réalisée au concours de triple saut lors des jeux olympiques de Beijing.

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Frank Robichon • Front de mer

L’archipel japonais et ses 3900 îles s’étire sur près de 3000 km du Nord au Sud, exposant près de 35000 km de côtes aux océans alors que la France métropolitaine n’en compte que 5500 km. Si les paysages maritimes ont inspiré les artistes qui ont fait la renommée des estampes japonaises, le visiteur sera surpris de voir que la beauté des sites est souvent dénaturée par des amas de blocs de béton. Le Japon est exposé aux séismes et aux raz de marées et le pays s’est lancé depuis les années soixante dans un combat face aux éléments, en érigeant des barricades sur son « front de mer ». Il est admis que plus de 50% des côtes japonaises sont défigurées par le béton.

Biographie

Photographe autodidacte et diplômé en langue et culture japonaise aux Langues Orientales à Paris, Franck Robichon vit au Japon depuis 1990. Après avoir collaboré avec des publications comme le New York Times, l’International Herald Tribune, Newsweek, Le Monde et Géo, il est actuellement photographe à l’agence epa (european pressphoto agency). En 2009, il a obtenu un prix au World Press Photo dans la catégorie sport et action pour une image réalisée au concours de triple saut lors des jeux olympiques de Beijing.

Florian Ruiz • Shinsekai ou le nouveau monde

Shinsekai est un quartier d’Osaka. Construit en 1912, le quartier fut appelé « le nouveau monde ». Avec la récession économique des années 90, de nombreux travailleurs sans emploi se regroupèrent autour de Shinsekai. Depuis, ils forment la plus grande communauté de journaliers du Japon et vivent exclus dans cet univers clos. Ce quartier considéré comme le lieu symbolique du pêché concentre la violence, l’alcoolisme, les jeux illicites, les cinémas pornos et les églises coréennes qui cherchent à convertir les plus démunis. J’ai voulu par ces photographies montrer l’errance des habitants en quête d’une rédemption dans ce « nouveau monde » dont les bas-fonds, les lieux de plaisir et de jeux forment la trinité.

Biographie

Florian Ruiz réalise des projets photographiques dans des univers sociaux désespérés marqués par la souillure et la désillusion. Il a exposé à Alep (Syrie) en 2004 et à Vendôme (France) en 2007 un travail sur les sites de démolition des bateaux tankers en Inde et au Bangladesh. Dernièrement, il a exposé un sujet sur la prostitution au Pakistan (« Dream Hotel ») au festival Chroniques Nomades à Honfleur et au Festival Photographique international d’Angkor. Il vient de débuter un sujet sur la Chine où il interroge l’identité d’un peuple, son unité et sa diversité au travers de ses villes postes frontières.

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Florian Ruiz • Shinsekai ou le nouveau monde

Shinsekai est un quartier d’Osaka. Construit en 1912, le quartier fut appelé « le nouveau monde ». Avec la récession économique des années 90, de nombreux travailleurs sans emploi se regroupèrent autour de Shinsekai. Depuis, ils forment la plus grande communauté de journaliers du Japon et vivent exclus dans cet univers clos. Ce quartier considéré comme le lieu symbolique du pêché concentre la violence, l’alcoolisme, les jeux illicites, les cinémas pornos et les églises coréennes qui cherchent à convertir les plus démunis. J’ai voulu par ces photographies montrer l’errance des habitants en quête d’une rédemption dans ce « nouveau monde » dont les bas-fonds, les lieux de plaisir et de jeux forment la trinité.

Biographie

Florian Ruiz réalise des projets photographiques dans des univers sociaux désespérés marqués par la souillure et la désillusion. Il a exposé à Alep (Syrie) en 2004 et à Vendôme (France) en 2007 un travail sur les sites de démolition des bateaux tankers en Inde et au Bangladesh. Dernièrement, il a exposé un sujet sur la prostitution au Pakistan (« Dream Hotel ») au festival Chroniques Nomades à Honfleur et au Festival Photographique international d’Angkor. Il vient de débuter un sujet sur la Chine où il interroge l’identité d’un peuple, son unité et sa diversité au travers de ses villes postes frontières.

© Christine Cibert • tous droits réservés • mentions légales