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Gilles Caron

Scrapbook

“Gilles Caron, l’histoire d’une vie et d’un livre”
Centre d’Art La Fenêtre
Montpellier, France
6 avril – 26 mai 2016
Commissaires d’exposition : Christine Cibert & Alice Renault

Dans le cadre des Boutographies, rencontres photographiques de Montpellier
Conférence avec Gilles Favier, directeur artistique du festival Images Singulières : « Du photo-journalisme à la photographie-documentaire »
Projection de deux films documentaires sur Gilles Caron : « Le conflit intérieur » de Séverine Lathuillière et « Gilles Caron, reporter photographe »
Ateliers d’écriture

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La Fenêtre

Les Boutographies

« Le conflit intérieur »

Surtout connu pour ses photographies autour des événements de Mai 68, Gilles Caron a laissé en cinq ans à peine une œuvre extraordinairement riche et variée : témoignage historique, politique et artistique. Sa vie professionnelle est celle d’un tout jeune photographe reporter qui a rejoint l’agence de presse Gamma en tant qu’associé en avril 1967, pour lui donner ses lettres de noblesse quelques mois à peine après sa création. De 1965 à 1970, entre un Conseil des ministres et une première à Bobino, Gilles Caron se retrouve dans les manifestations et sur des champs de bataille : Pompidou, de Gaulle, Brel, Truffaut, Bardot, la guerre des six jours, le Vietnam, le Biafra, l’Irlande du Nord… À l’âge de trente ans, le 5 avril 1970, Gilles Caron disparaît au Cambodge sur la route n° 1 qui relie Phnom Penh à Saigon.

A travers 296 pages et 250 illustrations, alternant documents d’archives, planches contacts, photographies, reproductions de magazines et couvertures de presse, entre correspondances et images personnelles, avec des clichés d’une époque saisie sur le vif, l’ouvrage, sous forme de scrapbook, offre une double lecture : le regard d’un photographe aux prises avec son siècle et l’histoire d’un homme dont l’itinéraire et le parcours en subiront les bouleversements incessants.

Le Scrapbook de Gilles Caron, sujet et objet de déjà plusieurs expositions passées dans le monde, chacune d’entre elles a revêtu une forme singulière, tant du fait de la sélection des images que des documents présentés >ou que de la scénographie attachée au lieu où elles ont été produites :

En 2014, aux Confrontations Gessiennes de la Photographie et au Yangon Photo Festival en Birmanie. En 2013, à l’espace Freestudios —  Nuit des Bains à Genève. En 2012, au Festival Images Singulières à Sète, au Consortium — Musée d’art contemporain de Dijon et au Prix Bayeux des correspondants de guerre.

Publié aux Éditions Lienart, ce livre a reçu le FILAF d’or des prix de la deuxième édition du Festival International du Livre d’Art et du Film à Perpignan.

Cette nouvelle exposition à La Fenêtre, inscrite dans le off des Boutographies, souhaite apporter un autre regard sur le Scrapbook de Gilles Caron, avec une grande sélection des pages du livre reproduites comme un zoom sur sa vie et son œuvre, avec douze plaques métalliques d’imprimerie relatant de l’origine technique de l’objet livre, avec un choix de tirages originaux montrant certains des épisodes historiques les plus emblématiques que Gilles Caron a couvert, enfin avec deux films documentaires racontant l’homme en mouvement.

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Surtout connu pour ses photographies autour des événements de Mai 68, Gilles Caron a laissé en cinq ans à peine une œuvre extraordinairement riche et variée : témoignage historique, politique et artistique. Sa vie professionnelle est celle d’un tout jeune photographe reporter qui a rejoint l’agence de presse Gamma en tant qu’associé en avril 1967, pour lui donner ses lettres de noblesse quelques mois à peine après sa création. De 1965 à 1970, entre un Conseil des ministres et une première à Bobino, Gilles Caron se retrouve dans les manifestations et sur des champs de bataille : Pompidou, de Gaulle, Brel, Truffaut, Bardot, la guerre des six jours, le Vietnam, le Biafra, l’Irlande du Nord… À l’âge de trente ans, le 5 avril 1970, Gilles Caron disparaît au Cambodge sur la route n° 1 qui relie Phnom Penh à Saigon.

A travers 296 pages et 250 illustrations, alternant documents d’archives, planches contacts, photographies, reproductions de magazines et couvertures de presse, entre correspondances et images personnelles, avec des clichés d’une époque saisie sur le vif, l’ouvrage, sous forme de scrapbook, offre une double lecture : le regard d’un photographe aux prises avec son siècle et l’histoire d’un homme dont l’itinéraire et le parcours en subiront les bouleversements incessants.

Le Scrapbook de Gilles Caron, sujet et objet de déjà plusieurs expositions passées dans le monde, chacune d’entre elles a revêtu une forme singulière, tant du fait de la sélection des images que des documents présentés >ou que de la scénographie attachée au lieu où elles ont été produites :

En 2014, aux Confrontations Gessiennes de la Photographie et au Yangon Photo Festival en Birmanie. En 2013, à l’espace Freestudios —  Nuit des Bains à Genève. En 2012, au Festival Images Singulières à Sète, au Consortium — Musée d’art contemporain de Dijon et au Prix Bayeux des correspondants de guerre.

Publié aux Éditions Lienart, ce livre a reçu le FILAF d’or des prix de la deuxième édition du Festival International du Livre d’Art et du Film à Perpignan.

Cette nouvelle exposition à La Fenêtre, inscrite dans le off des Boutographies, souhaite apporter un autre regard sur le Scrapbook de Gilles Caron, avec une grande sélection des pages du livre reproduites comme un zoom sur sa vie et son œuvre, avec douze plaques métalliques d’imprimerie relatant de l’origine technique de l’objet livre, avec un choix de tirages originaux montrant certains des épisodes historiques les plus emblématiques que Gilles Caron a couvert, enfin avec deux films documentaires racontant l’homme en mouvement.

La Fenêtre

Les Boutographies

« Le conflit intérieur »

Confrontations Photo

Espace Perdtemps
Gex, France
27 septembre – 12 octobre 2014

Présentation de la Fondation Gilles Caron auprès d’Olivier Robert, directeur des Confrontations Photo de Gex

Yangon Photo Festival

Institut Français de Birmanie
Yangon, Birmanie
8 janvier – 28 février 2014
Commissaires d’exposition : Christophe Lovigny & Christine Cibert

In photography, reality is revealed through reversed colors, as if the photographic process which changes the reality could make it clearer. That’s probably what gives the photographic art its strength: it shows reality in a very efficient way.

Mainly dedicated to documentary photography, the Yangon Photo Festival (YPF) celebrates in 2014 its sixth anniversary (8thJanuary – 28thFebruary 2014). The Embassy of France which strongly supports this festival organized by the French Cultural Center (Institut français de Birmanie) in partnership with International Media Support (IMS) is very grateful to Daw Aung San Suu Kyi for having accepted to be the patron of the festival for the third year in a row. We are very honored by her presence during the Photo Night as the president of the Grand Jury that will select the best photo essays of the year.

TheYPF offers a unique window in Yangon on the work of internationally acclaimed artists as well as Myanmar photographers. This year’s theme is “METTA, THE PATH TO PEACE”. “METTA” induces notions such as “Nyein Chan” (Peace), “Karuna” (Compassion) and “Mudita” (Joy) which have a specific echo in present Myanmar.

Thanks to the training they received during previous festivals, several former students be- came professionals. Some of them have been trained in Arles (France), often described by ar- tists and amateurs as the “world capital of photography”. The transfer of knowledge through free trainings in France and Myanmar is the core of our cooperation strategy based on mutual understanding. This year former students will organize their own exhibition and workshops for the young generation.

The YPF was made possible thanks to the implication of both public and private institutions and of individuals who are eager to support young talents in Myanmar. I want to thank our gene- rous sponsors and partners who embarked with the French Institute is this exciting adventure: International Media Support (IMS), KBZ group, Canon, Mr. Alexandre de Lesseps, Forever Group, FMI, Dexter Investment & Advisory, Gulliver Travel, Monument Books and Toys, les Rencontres d’Arles, and ENSP in Arles.

Thanks to their dedication, to the talent of the young photographers and to the growing support from the public, I am sure the 6th edition of the YPF will be a great success.

Thierry Mathou, Ambassador of France to Myanmar

In photography, reality is revealed through reversed colors, as if the photographic process which changes the reality could make it clearer. That’s probably what gives the photographic art its strength: it shows reality in a very efficient way.

Mainly dedicated to documentary photography, the Yangon Photo Festival (YPF) celebrates in 2014 its sixth anniversary (8thJanuary – 28thFebruary 2014). The Embassy of France which strongly supports this festival organized by the French Cultural Center (Institut français de Birmanie) in partnership with International Media Support (IMS) is very grateful to Daw Aung San Suu Kyi for having accepted to be the patron of the festival for the third year in a row. We are very honored by her presence during the Photo Night as the president of the Grand Jury that will select the best photo essays of the year.

TheYPF offers a unique window in Yangon on the work of internationally acclaimed artists as well as Myanmar photographers. This year’s theme is “METTA, THE PATH TO PEACE”. “METTA” induces notions such as “Nyein Chan” (Peace), “Karuna” (Compassion) and “Mudita” (Joy) which have a specific echo in present Myanmar.

Thanks to the training they received during previous festivals, several former students be- came professionals. Some of them have been trained in Arles (France), often described by ar- tists and amateurs as the “world capital of photography”. The transfer of knowledge through free trainings in France and Myanmar is the core of our cooperation strategy based on mutual understanding. This year former students will organize their own exhibition and workshops for the young generation.

The YPF was made possible thanks to the implication of both public and private institutions and of individuals who are eager to support young talents in Myanmar. I want to thank our gene- rous sponsors and partners who embarked with the French Institute is this exciting adventure: International Media Support (IMS), KBZ group, Canon, Mr. Alexandre de Lesseps, Forever Group, FMI, Dexter Investment & Advisory, Gulliver Travel, Monument Books and Toys, les Rencontres d’Arles, and ENSP in Arles.

Thanks to their dedication, to the talent of the young photographers and to the growing support from the public, I am sure the 6th edition of the YPF will be a great success.

Thierry Mathou, Ambassador of France to Myanmar

Gilles Caron,
l’histoire d’une vie et d’un livre

Free Studios, La Nuit des Bains
Quartier des Bains, Genève, Suisse
14 mars – 26 avril 2013
Commissaires d’exposition : Christine Cibert & Serge Macia

Le regard d’un des plus grands photographes du 20ème siècle aux prises avec son temps et l’histoire d’un homme. Photographies, planches contacts, documents d’archives, extraits de presse, correspondances et images personnelles… font le scrapbook Gilles Caron. Une exposition organisée par Imaginaid et la Fondation Gilles Caron, sous la direction artistique de Christine Cibert qui présentera au grand public la totalité des pages de ce livre, avec les sujets les plus emblématiques et les plus intéressants de son oeuvre.

Surtout connu pour ses photographies autour des événements de Mai 68, Gilles Caron a laissé en cinq ans à peine une oeuvre extraordinairement riche et variée : témoignage historique, politique et artistique. Sa vie professionnelle est celle d’un tout jeune photographe reporter qui a rejoint l’agence de presse Gamma en tant qu’associé en avril 1967 pour lui donner ses lettres de noblesse quelques mois à peine après sa création. De 1965 à 1970, entre un Conseil des ministres et une première à Bobino, Gilles Caron se retrouve dans les manifestations et sur des champs de bataille : Pompidou, de Gaulle, Brel, Truffaut, Bardot, la guerre des six jours, le Vietnam, le Biafra, l’Irlande du Nord…

2013 est une année faste pour ce photographe mondialement connu et disparu il y a maintenant plus de 40 ans au Cambodge. Plusieurs expositions en Suisse sont d’actualité : “Gilles Caron, le conflit intérieur”, au Musée de l’Elysée à Lausanne (du 31 janvier au 12 mai prochain) présentant la 1ère exposition majeure sur le travail de Gilles Caron, et “Gilles Caron, Seventies & Showbizz” à la galerie AD à Genolier (du 3 février au 22 mars prochain). Parallèlement à ces deux événements, la Fondation Gilles Caron basée à Genève et l’association Imaginaid pour la photographie documentaire, organiseront une exposition au sujet du scrapbook.

Publié aux Éditions Lienart en 2012 et déjà réédité au bout de six mois, le scrapbook a été présenté à trois occasions l’année passée : au Festival Images singulières à Sète, au Consortium — Musée d’Art contemporain de Dijon et au prix Bayeux des correspondants de guerre. Il a également reçu le FILAF d’or au Festival International du Livre d’Art et du Film à Perpignan.

Le regard d’un des plus grands photographes du 20ème siècle aux prises avec son temps et l’histoire d’un homme. Photographies, planches contacts, documents d’archives, extraits de presse, correspondances et images personnelles… font le scrapbook Gilles Caron. Une exposition organisée par Imaginaid et la Fondation Gilles Caron, sous la direction artistique de Christine Cibert qui présentera au grand public la totalité des pages de ce livre, avec les sujets les plus emblématiques et les plus intéressants de son oeuvre.

Surtout connu pour ses photographies autour des événements de Mai 68, Gilles Caron a laissé en cinq ans à peine une oeuvre extraordinairement riche et variée : témoignage historique, politique et artistique. Sa vie professionnelle est celle d’un tout jeune photographe reporter qui a rejoint l’agence de presse Gamma en tant qu’associé en avril 1967 pour lui donner ses lettres de noblesse quelques mois à peine après sa création. De 1965 à 1970, entre un Conseil des ministres et une première à Bobino, Gilles Caron se retrouve dans les manifestations et sur des champs de bataille : Pompidou, de Gaulle, Brel, Truffaut, Bardot, la guerre des six jours, le Vietnam, le Biafra, l’Irlande du Nord…

2013 est une année faste pour ce photographe mondialement connu et disparu il y a maintenant plus de 40 ans au Cambodge. Plusieurs expositions en Suisse sont d’actualité : “Gilles Caron, le conflit intérieur”, au Musée de l’Elysée à Lausanne (du 31 janvier au 12 mai prochain) présentant la 1ère exposition majeure sur le travail de Gilles Caron, et “Gilles Caron, Seventies & Showbizz” à la galerie AD à Genolier (du 3 février au 22 mars prochain). Parallèlement à ces deux événements, la Fondation Gilles Caron basée à Genève et l’association Imaginaid pour la photographie documentaire, organiseront une exposition au sujet du scrapbook.

Publié aux Éditions Lienart en 2012 et déjà réédité au bout de six mois, le scrapbook a été présenté à trois occasions l’année passée : au Festival Images singulières à Sète, au Consortium — Musée d’Art contemporain de Dijon et au prix Bayeux des correspondants de guerre. Il a également reçu le FILAF d’or au Festival International du Livre d’Art et du Film à Perpignan.

Seventies & Showbiz

Galerie AD
Genolier, Suisse
3 février – 22 mars 2013
Commissaire d’exposition
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Gilles Caron incarne un des pionniers du photojournalisme en France auquel il donne ses lettres de noblesse avec ses cinq années de reportages pour trois agences de presse qui couvrent autant les événements du Vietnam, du Biafra que les soulèvements populaires de la fin des années 1960. Henri Cartier-Bresson dira de Caron qu’il représente le photographe le plus talentueux de sa génération.

Le travail de Gilles Caron, c’est aussi un autre aspect que celui du reportage de terrain relatif à l’actualité politique : celui de la couverture du phénomène des Stars. Ce sont ainsi les personnalités du « show-biz » qui retiennent l’œil du photographe : Brigitte Bardot, Romy Schneider, Ursula Andress, Mireille Darc et Jean Yanne pour le cinéma ou encore Paul McCartney, James Brown, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday pour la chanson.

Gilles Caron, c’est encore tous les ingrédients du personnage mythique qui réunit talent, belle gueule et une disparition aussi tragique que soudaine à l’âge de 31 ans.

L’AD-Galerie vous propose de découvrir cette facette peu connue du travail de Caron qui est celle de la photographie des personnalités dans leur contexte, soulignant ainsi cette évolution en photographie à l’égard de la conception de l’idée-même de portrait. L’exposition a lieu du 3 février au 22 mars 2013. Elle complète la présentation de l’œuvre de Caron avec l’exposition tenue au Musée de l’Elysée (« Le Conflit Intérieur»).

L’exposition « Seventies & Show-Biz » est organisée en association avec la Fondation Gilles Caron qui a pour mission de mettre en valeur l’œuvre photojournalistique du photographe.

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Gilles Caron incarne un des pionniers du photojournalisme en France auquel il donne ses lettres de noblesse avec ses cinq années de reportages pour trois agences de presse qui couvrent autant les événements du Vietnam, du Biafra que les soulèvements populaires de la fin des années 1960. Henri Cartier-Bresson dira de Caron qu’il représente le photographe le plus talentueux de sa génération.

Le travail de Gilles Caron, c’est aussi un autre aspect que celui du reportage de terrain relatif à l’actualité politique : celui de la couverture du phénomène des Stars. Ce sont ainsi les personnalités du « show-biz » qui retiennent l’œil du photographe : Brigitte Bardot, Romy Schneider, Ursula Andress, Mireille Darc et Jean Yanne pour le cinéma ou encore Paul McCartney, James Brown, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday pour la chanson.

Gilles Caron, c’est encore tous les ingrédients du personnage mythique qui réunit talent, belle gueule et une disparition aussi tragique que soudaine à l’âge de 31 ans.

L’AD-Galerie vous propose de découvrir cette facette peu connue du travail de Caron qui est celle de la photographie des personnalités dans leur contexte, soulignant ainsi cette évolution en photographie à l’égard de la conception de l’idée-même de portrait. L’exposition a lieu du 3 février au 22 mars 2013. Elle complète la présentation de l’œuvre de Caron avec l’exposition tenue au Musée de l’Elysée (« Le Conflit Intérieur»).

L’exposition « Seventies & Show-Biz » est organisée en association avec la Fondation Gilles Caron qui a pour mission de mettre en valeur l’œuvre photojournalistique du photographe.

Voyage au Cambodge

décembre 2012

Membre de la Fondation Gilles Caron de 2010 jusqu’à 2015
Voyage au Cambodge avec Marjolaine Caron (fille de Marianne et Gilles Caron) et Louis Bachelot (directeur de la Fondation Gilles Caron)
pour repartir sur les traces du photographe disparu au Cambodge en 1970

 

Une plaque honorant le grand photographe français a été posée au dos du monument pour les journalistes tués et disparus au Cambodge entre 1970 et 1975. Une foule de reporters s’est pressée le lundi 10 décembre autour du monument érigé il y a quelques mois devant l’hôtel Le Royal de Phnom Penh, qui était au début des années 1970 le quartier général des correspondants du monde entier, pour une cérémonie un peu particulière. D’un côté, sur le marbre noir, une liste de 37 noms de journalistes cambodgiens et étrangers tués ou disparus pendant la guerre au Cambodge entre 1970 et 1975. De l’autre, une plaque de marbre blanc rédigée en khmer et en français, et la photo d’un homme qui allait sans le savoir à son rendez-vous avec le destin et la légende, il y a plus de 42 ans.

Gilles Caron a disparu ce jour-là sur la route n°1 avec un collègue journaliste et un coopérant français, le 5 avril 1970, en allant couvrir les affrontements qui embrasent alors l’est du Cambodge, tout près de la frontière vietnamienne. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Marjolaine, la fille aînée de celui qui passa comme une étoile filante dans le firmament des «grands», n’a jamais pu faire le deuil de son père, tout comme sa mère Marianne et les autres membres de la famille Caron. « Cette plaque nous fait du bien », souffle-t-elle, très émue. C’est en apprenant l’existence de la stèle par Asie-Info qu’elle a décidé de transgresser le tabou familial et de venir au Cambodge. « J’en voulais à ce pays, inconsciemment, de m’avoir pris mon père. C’était plus fort que moi. Mais en franchissant le pas et en venant ici, j’ai découvert un pays magnifique, des gens souriants. Et ce voyage, avec la pose de cette plaque, nous a apaisés, Louis et moi », poursuit-elle.

Son discours, tout comme celui de son mari, Louis Bachelot, le directeur de la Fondation Gilles Caron, prononcé devant les journalistes et le ministre de l’Information cambodgien Khieu Kanharith, était empreint d’une émotion à fleur de peau, presque libératrice. Le mystère entourant la disparition de Gilles, dont elle garde les souvenirs d’une petite fille de 7 ans, demeure entier, et un solennel appel aux témoignages a été lancé devant les caméras et les micros. Portera-t-il un jour ses fruits ? « A l’époque, toute cette région, jusqu’à Kompong Cham, était un champ de bataille mouvant sur lequel s’entrecroisaient six armées : les troupes de Lon Nol, les Viêt Công, les Khmers rouges, les sud-Vietnamiens, et les forces spéciales américaines et thaïlandaises, ce que l’on ignore souvent », rappelle Tim Page, photojournaliste vétéran plusieurs fois blessé au Vietnam, qui avait croisé la route de Gilles. Un autre vétéran, Al Rockoff, passé à l’époque de l’armée américaine à la photographie de presse en freelance et à qui on doit de célèbres clichés de la chute de Phnom Penh en avril 1975, était également plongé dans ses souvenirs. Le passé, qui paraissait ce-jour là se confondre avec l’instant présent, n’avait jamais semblé aussi réel. Et le temps s’était comme arrêté dans les volutes d’encens, sous le soleil de Phnom Penh.

Arnaud Roux

L1020760
La Fondation Gilles Caron

Créée en 2008, basée à Genève, le sens premier de la Fondation est de faire vivre la mémoire de Gilles Caron, redonner la place qui lui revient dans l’histoire du journalisme, de l’art et de la photographie. La Fondation s’engage à dynamiser au mieux l’archivage, la divulgation et la valorisation de son oeuvre. Un travail scientifique doit permettre à la Fondation d’organiser à travers son conseil consultatif, l’ouverture des archives Gilles Caron à l’ensemble de la communauté des chercheurs, des universitaires et du public. La Fondation a pour but de faire connaître l’oeuvre de Gilles Caron par le biais d’expositions, d’éditions et de toutes formes de supports acceptés par la direction et ses conseillers.

 

L1020760
La Fondation Gilles Caron

Créée en 2008, basée à Genève, le sens premier de la Fondation est de faire vivre la mémoire de Gilles Caron, redonner la place qui lui revient dans l’histoire du journalisme, de l’art et de la photographie. La Fondation s’engage à dynamiser au mieux l’archivage, la divulgation et la valorisation de son oeuvre. Un travail scientifique doit permettre à la Fondation d’organiser à travers son conseil consultatif, l’ouverture des archives Gilles Caron à l’ensemble de la communauté des chercheurs, des universitaires et du public. La Fondation a pour but de faire connaître l’oeuvre de Gilles Caron par le biais d’expositions, d’éditions et de toutes formes de supports acceptés par la direction et ses conseillers.

 

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